Programme d’actions Plans d’eau

La connaissance sur le bassin versant du Viaur

Le recensement des plans d’eau ou collinaires

791 plans d’eau ou mares sont recensés sur le bassin versant du Viaur avec une densité particulière à l’Ouest (Lieux du Viaur, Lézert, Liort et Jaoul).

Seulement 40% d’entre eux environ font plus de 1000 m², et environ la moitié a un volume supérieur à 10 000 m³ (10 % stockent plus 40 000 m³). Une majorité (60%) des ouvrages sont sans usages connus et un quart ont un usage agricole (irrigation ou abreuvement).

La gestion des plans d’eau : un Guide Technique

L’EPAGE Viaur et le Syndicat de l’Aveyron Amont (SMBV2A) ont uni leurs connaissances, dans une logique de mutualisation de moyens humains et financiers, pour rédiger un guide (en téléchargement ci-contre) qui a pour objet d’apporter un éclairage sur les bonnes pratiques de gestion dans le respect de la réglementation existante.

N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations

Carte : Plan eau : Usages et Densité

Améliorer la connaissance : c'est l'objectif !

La connaissance, un état des lieux de l’existant est un élément indispensable mais évaluer l’impact cumulé de plusieurs plans d’eau sur un réseau hydrographique est complexe.

Acquisition de connaissances :

C’est pourquoi, l’EPAGE Viaur, en partenariat avec le Syndicat Mixte du Bassin Versant Aveyron Amont (SMBV2A), la Fédération Départementale de Pêche de l’Aveyron et le bureau d’étude Cereg, porte actuellement une étude sur l’impact cumulé des retenues sur les milieux aquatiques.

Cette étude fait suite à un appel à projet ouvert en 2018 par l’Agence Française pour la Biodiversité, dans le cadre duquel 8 projets, dont celui de l’EPAGE Viaur, ont été retenus à l’échelle nationale.

Disposant d’un historique de données important, et présentant des similitudes (contexte naturel, occupation des sols,…) permettant les comparaisons, ce sont les bassins versants du Jaoul (côté Viaur) et des Serènes (côté Aveyron) qui ont été choisis comme territoires d’études.

L’étude porte sur 3 volets principaux :

  • L’hydrologie, c’est-à-dire les débits des cours d’eau,
  • La température de l’eau,
  • La biologie avec l’étude des communautés piscicoles.

Le principe consiste en l’élaboration d’un outil de modélisation permettant d’évaluer l’impact d’un ensemble d’ouvrages de stockage (plans d’eau, lacs, retenues collinaires…) sur ces différents volets.

Pour les débits, la modélisation s’appuie sur les données climatiques ainsi que sur un réseau de stations de mesure du débit, installées sur le Jaoul. La température est suivie au moyen de thermographes, permettant la mesure, toutes les heures, de la température de l’eau ; ce sont ainsi 25 points de suivi qui ont été placés sur le territoire d’étude. Enfin, les communautés piscicoles ont été étudiées grâce à la réalisation de campagnes de pêche électrique au niveau de 15 stations à différentes périodes de l’année, afin d’évaluer le potentiel reproducteur des petits cours d’eau ainsi que la capacité d’accueil des milieux.

Toutes ces mesures ont été menées sur des secteurs densément équipés de plans d’eau en comparaison avec d’autres peu ou pas équipés afin de pouvoir évaluer l’impact des ouvrages. Une attention particulière a été évidemment apportée aux autres pressions susceptibles d’influencer le résultat des mesures, afin de tirer les conclusions les plus objectives.

 

Les objectifs de cette étude :

Dans un contexte où la question du stockage de l’eau devient un enjeu majeur, cette étude permet de disposer d’indicateurs fiables quant aux conséquences de la présence des ouvrages de rétention d’eau à l’échelle d’un bassin versant, et ce afin de permettre à l’ensemble des acteurs de prendre les bonnes décisions en matière de gestion de la ressource.

Les résultats s’ajoutent aux autres 7 études réalisées en France, et permettra à terme d’aboutir à des guides techniques et de bonnes pratiques.

Zoom sur l’impact des plans d’eau sur la température des rivières :

Le travail mené sur la thermie a conduit à l’édification de valeurs-guides permettant de caractériser, les altérations du régime thermique des cours d’eau en lien avec la présence de retenues. Il est considéré 3 échelles spatiales : à l’échelle du bassin versant, de la retenue, et du linéaire de cours d’eau en aval.  

Ces valeurs-guides ont été mise en application dans une optique de gestion. Ce travail a permis de définir une méthode d’utilisation et de proposer des points de vigilance à destination des structures gestionnaires en fonction de l’utilisation attendue des valeurs-guides et de la configuration des plans d’eau.

On retiendra notamment qu’en été, l’eau en sortie d’une retenue peut être 2 à 3°C plus chaude que la normale (du au réchauffement lors de la traversée de l’ouvrage), et ce jusqu’à 1 km en aval. Dans ces conditions, on relève des impacts sur la faune et la flore, notamment sur le peuplement piscicole (reproduction).

L’EPAGE Viaur accompagne les propriétaires d’ouvrages qui le souhaitent pour mettre en place des solutions compensatoires simples, peu couteuse, permettant de réduire cet impact sur la température de l’eau. On citera notamment la mise en place d’une végétation arbustive haute (ombrage), ainsi que d’un massif filtrant enterré en sortie avant restitution de l’eau au milieu (diffusion des calories).

Schématisation des échelles de travail
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